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Chagrin d’amour


Aujourd’hui pour la St Valentin, un billet sur… le chagrin d’amour !

Ce qui est bien avec le chagrin d’amour, c’est qu’il est universel, qu’il n’a pas d’âge, pas d’origine, pas de sexe… Donc tu sais de quoi on parle.

Tu en avais déjà entendu parler, avant, tu avais déjà ressenti ce petit picotement dans ton corps quand tu te faisais larguer (mais c’était le picotement de l’humiliation et de la fin de la confortable routine, pas l’écorchure du chagrin) et puis VLAN dans ta race, un jour, te voilà les yeux bouffis et le nez coulant, le cœur « torchon chiffon carpette » et ya plus de nutella© dans le placard parce que tu l’as déjà défoncé. Tant pis, il reste de la vodka fraise tagada du jour de l’an.

Mais c’est pas ça qui va nous faire remonter la pente abrupte qu’on vient de dégringoler comme un caca de pigeon.

Autour de moi, pas tout le monde ne l’a connu. Certains pensent être passés par là (mais non ! c’était le picotement dont on parlait plus haut) et du coup sont assez vite exaspérés d’en voir d’autres incapables de surmonter cette douleur tout de même un peu vivace au niveau de la poitrine, et puis il y a la grande majorité qui galère un peu depuis la fameuse énorme gifle – mais à ce stade, c’est plutôt d’un coup de boule qu’il s’agit. T’étais tranquille t’étais peinard sur ton petit nuage de chamallow coulant et d’un coup, tu te retrouves sur un ring face à Mike Tyson. Forcément, tu fais pas trop le poids et tu sens bien que tu vas déguster sévère son uppercut dans ta gueule.

Chacun ses remèdes, pour ce qui est de l’efficacité, c’est une autre histoire :

Alphonse*, depuis qu’Annabelle l’a quitté pour un minable intello sûr de lui et fan de rock progressif anglais, enchaîne les séances de sport et les pétards. Ce qui n’est pas un bon mélange selon l’Afssaps, mais ça marche plutôt bien pour lui.

Dylan (j’ai le droit, c’est mon blog, je donne les pseudos que je veux), Dylan donc a un penchant pour la bière qu’il boit en grande quantité depuis quelques temps, surtout quand il sort le week end avec ses amis sur le point de se marier.

Nicole, elle, ne laisse rien paraître, est toujours d’humeur égale et plutôt joyeuse. Mais un petit quelque chose d’imperceptible au fond de ses yeux et de sa voix trahit un immense vide tout noir. Le vide de l’absent.

Philomène a refait sa vie avec un garçon qu’elle aime moins que son grand amour et qu’elle n’aimera jamais aussi fort (tant mieux? tant pis?). S’il la quitte un jour, elle sera sûrement un peu triste mais pas tant.

Gérard se plonge dans son travail, il a deux téléphones, un pour emmerder l’autre, et la législation des heures supplémentaires n’a plus de secret pour lui.

Et Evelyne s’est mise au karaté. Dans un cours où il n’y a que des hommes. Elle est ravie.

Quant à moi, j’ai aimé très très fort et je me suis cassé la gueule très très mal.
Il parait que le chagrin est à l’aune de l’intensité du sentiment.
C’est pas demain la veille que ça va aller mieux et que l’horrible douleur de mon petit cœur piétiné laissera la place à l’apaisante indifférence. Il faudra pourtant bien arrêter de souhaiter du malheur et des copines trop poilues à celui qui m’a fait ça.

Ça a l’air de rien, mais…
… petit à petit, je bois moins systématiquement à chaque fois que je sors, j’ai gout à prendre soin de mon corps et de mon âme, je ne me réveille plus en panique après un affreux cauchemar.

Toutefois, pour cette année encore, la St Valentin, ça craint.

*Les prénoms de mes amis ont volontairement été changés parce que je suis pas une balance et aussi parce que comme ça je peux mélanger plusieurs cas.

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